La grande barrière de corail menacée

Publié le 15 mai 2015 par

Maxim Isabelle et Rosabelle Gareau (2015)

La grande barrière de corail menacée

En résumé

Âgée d’environ 15 000 ans, la grande barrière de corail est considérée comme le plus grand récif corallien au monde. Elle se situe dans l’océan Pacifique au nord-est de la côte australienne. Elle est constituée de plus de plus de 400 espèces de coraux. Elle abrite aussi près de 1500 espèces de poissons, de 4000 espèces de mollusques, et bien plus encore. Selon l’UNESCO, la grande barrière est l’un des écosystèmes qui contient la plus grande biodiversité. La barrière est tellement grande qu’on peut même l’apercevoir depuis l’espace. Elle a une superficie de 348 000 km², ce qui est juste un peu plus grand que l’Italie. Elle compte environs 2500 récifs distincts de formes et de tailles diverses. En plus d’être d’une beauté à couper le souffle, elle est un grand attrait touristique pour l’Australie. Plusieurs autres phénomènes naturels exceptionnels sont associés à la Grande Barrière. On peut citer la reproduction annuelle des coraux, les migrations de baleines, la nidification des tortues. C’est aussi un lieu important de reproduction de nombreuses espèces de poissons.

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 Le problème

Malheureusement, la barrière est menacée par les polluants et le réchauffement climatique de la planète.   En moins de trente ans, près de la moitié de ses coraux ont disparu et le tout s’accélère dangereusement. Les industries des côtes australiennes n’aident pas la cause. Depuis plusieurs années, des mines de charbon ont été aménagées le long des côtes à très grande proximité de la grande barrière de corail. Ces mines de charbon mettent en danger la grande biodiversité de cet écosystème.

Plusieurs problèmes sont causés par l’extraction du charbon: l’émission de gaz à effet de serre dont le CO2,  ainsi que la libération d’autres gaz comme le dioxyde de soufre et l’oxyde d’azote. Les gaz à effets de serre contribuent à l’augmentation de la température planétaire, ainsi qu’à l’acidification des eaux. Ces problèmes affectent grandement la barrière. L’augmentation de la température crée un changement des courants marins, augmentant encore plus la température de la planète. Étant très sensible aux changements de température, les coraux meurent très rapidement. De plus, l’acidification des eaux ramollit leur squelette, les rendant encore plus vulnérables. L’un des problèmes majeurs est le dragage  (action de draguer le fond de la mer, d’un fleuve ou d’y prélever des objets (mines par exemple) ou des roches meubles au-dessous du niveau de l’eau (Source) ) effectué afin de faciliter le passage des bateaux jusqu’au port. Au fil du temps, on déverse de très grandes quantités de déchets dans l’eau environnante de la barrière. Ces déchets asphyxient les algues et les coraux. Donc, malheureusement, la barrière devient de plus en plus fragile.

Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 1981, si l’Australie continue de déverser autant de déchets, la grande barrière de corail pourrait devenir une décharge. De plus, certaines ONG (organisations non gouvernementales) affirment que le surplus de bateaux dans les ports en ferait une autoroute maritime.

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 La solution

Ces compagnies minières nuisent beaucoup aux écosystèmes de la barrière. Malgré tout, certaines solutions ont été développées pour aider à ralentir le processus de dégradation et pour y conserver le plus de coraux possibles. En janvier 2014, l’Australie a ordonné l’interdiction de déverser les déchets du dragage dans les eaux où se situe cette merveille, pour ne pas qu’elle soit inscrite dans la liste du patrimoine en danger. Malgré cette interdiction, l’Australie n’a imposé aucune sanction et n’a mis aucune surveillance pour la faire respecter.

Pour ce qui est de la température de l’eau le long de la côte, le gouvernement australien pense sérieusement à installer des parasols géants aux endroits les plus affectés par le changement climatique, pouvant ainsi ralentir l’augmentation de la température de l’eau et le blanchissement des coraux. Le blanchissement des coraux est l’un des phénomènes de  leur dépérissement. Il se caractérise par la mort de zooxanthelles, des algues unicellulaires qui vivent en symbiose avec les coraux. Ces algues absorbent le dioxyde de carbone que les coraux libèrent et leur procurent une source de nutriments. Ces parasols auront pour but de faire de l’ombre afin que les zooxanthelles ne meurent pas, car ces algues sont très importantes pour la survie des coraux.

De plus, des scientifiques recueillent et congèlent des coraux, pour que des échantillons soient disponibles pour le futur. Leur ADN sera alors conservé si l’espèce venait à s’éteindre. Ils pourront alors, peut-être, un jour, pouvoir les recréer et relancer l’espèce. Par contre, ils ne pensent pas toutefois que c’est la solution aux problèmes. On ne devrait pas attendre que la barrière de corail disparaisse, d’autres solutions devraient être mises en place avant que cela se produise.

Conclusion

Pour conclure, si les effets sur la Grande Barrière de corail restent les mêmes, d’ici cinquante ans, cette grande merveille pourrait disparaître de notre écosystème. Pour plusieurs, elle est considérée comme la huitième merveille du monde et elle contribue d’une façon importante à l’économie de l’Australie grâce à ses nombreux attraits touristiques. La perte de ce trésor australien ferait beaucoup de dommages.

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