Magnifiquement écologiques, des plantes bien pensées !
Publié le 21 février 2014 par
Par Rosalie Boudreault et Pascale Véronneau (2013)
Magnifiquement écologiques, des plantes bien pensées !
Des problèmes inquiétants
La phytotechnologie peut aider à solutionner certains problèmes environnementaux comme l’érosion des sols, les gaz à effet de serre produits dans l’environnement et la contamination de l’eau et de l’air. L’érosion des sols se caractérise par l’usure des terres sous l’action du vent, de l’eau et de la gravité. Cette problématique est, au départ, un processus naturel que la race humaine a aggravé à cause de son mode de vie. L’accélération de l’érosion des sols affecte particulièrement les terres agricoles. Quand il pleut sur ces terres, le ruissellement amène les contaminants (pesticides, insecticides..) dans les ruisseaux, ce qui pollue l’eau. Donc, l’érosion des sols est l’une des causes de la pollution dans les eaux de surface et souterraines.
Voici le deuxième problème : la pollution de l’air. 52% de cette pollution est produite par les industries, 27% par les transports et 10% par l’agriculture. Ce sont les principales causes de la pollution de l’air. Elle provient des combustibles fossiles brûlés lors de leur utilisation. Ces derniers rejettent des contaminants dans l’atmosphère, ce qui la pollue. Les effets les plus remarqués de la pollution atmosphérique sont : les troubles respiratoires et le réchauffement de la planète causé par les gaz à effet de serre. Ce problème concerne tous les individus de cette planète, mais plus particulièrement les personnes âgées, les enfants et les gens vivants dans les pays sous-développés où les normes environnementales sont peu respectées ou inexistantes.
La principale source de la contamination de l’eau est l’humain. À la base, lorsque nous consommons de l’eau, elle doit être exempte de tout contaminant dangereux pour notre santé. Par contre, maintenant, les eaux de surface et les eaux souterraines sont, pour la plupart, rendues impropres à la consommation. Les causes de cette pollution permanente sont les déversements d’eaux usées, les déchets rejetés et les pluies acides. Ce problème menace notre santé et peut rendre malades tous ceux qui la consomment. Donc, dès qu’une personne n’a pas d’eau courante chez elle, et que son eau n’est pas traitée, elle risque de tomber malade : attraper une diarrhée et donc provoquer une déshydratation de son corps, avoir des vomissements fréquents et succomber aux bactéries qui contaminent l’eau. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que la diarrhée est responsable de 17% de la mort des enfants de moins de 5 ans. Sur 1,7 milliard d’enfants âgés de moins de 5 ans souffrants de la diarrhée, 36 millions sont sévèrement atteints. En 2010, on comptait 700 000 décès liés à cette maladie.
Des solutions intéressantes
Au Québec, nous commençons à vouloir régler tous ces problèmes par l’entremise de la phytotechnologie. Mais qu’est-ce que c’est ? La phytotechnologie consiste à utiliser des plantes afin de régler divers problèmes environnementaux, dont ceux que nous avons nommés précédemment. En plus d’aider à accroître la biodiversité, elle procure un paysage magnifique au site qui l’utilise. La phytotechnologie permet, entre autres, de traiter les eaux usées à l’aide de marais filtrants. Ces derniers sont constitués de plantes aquatiques (généralement des macrophytes, un terme qui désigne toutes les plantes aquatiques qui sont visibles à l’oeil nu, comme les algues ou les roseaux) qui forment un bassin.

La profondeur varie d’un bassin à l’autre. Cette solution pour décontaminer les eaux est peu coûteuse, efficace et embellit l’endroit où le marais est installé. En plus d’assainir les eaux usées, les marais filtrants permettent de créer des espaces verts et des habitats pour la faune. Il y a également des systèmes végétaux de gestion des eaux de pluies. Ces systèmes permettent de filtrer et de traiter les eaux de pluie et de ruissellement et permettent ainsi d’empêcher la pollution des cours d’eau. Voici quelques exemples de systèmes de gestion des eaux de pluie et de ruissellement : il y a des bandes filtrantes qui permettent de filtrer l’eau de pluie, des étangs qui servent également à rendre l’eau stagnante propre et des bassins de rétentions qui servent à retenir l’eau de pluie lorsqu’elle est trop abondante.
Bien sûr, la phytotechnologie nous offre d’autres solutions, mais celles-ci concernent l’érosion des sols. Au Québec, les champs conçus pour l’agriculture ont une importance vitale autant pour les producteurs que pour les consommateurs. Sauf que, comme nous l’avons expliqué précédemment, l’érosion des sols détruit énormément la qualité des terres. Maintenant, nous avons une solution pour l’érosion causée par le vent dans les champs agricoles. Grâce à la phytotechnologie, les agriculteurs et toutes autres personnes ayant des problèmes d’érosion avec leurs sols peuvent utiliser des haies brise-vent. Comme le nom le dit, ce sont des plantes qui coupent les forts vents pour protéger les terres. Les plantes utilisées pour ne pas endommager les sols sont des végétaux déjà existants qui sont replantés. Leur fonction consiste plus précisément à réduire les vents plus violents et agressants pour les sols qui engendrent l’érosion et l’assèchement des terres. Ces plantes sont magiques, car elles peuvent aussi éviter une accumulation de neige trop importante, réduire les odeurs diverses dans l’air (comme le fumier dans les champs agricoles), aider à la pollinisation, etc… Bref, cette invention est fabuleuse et tellement simple. Par contre, les haies doivent être bien placées pour contrer les vents puissants. Elles doivent être en angle avec les vents qui dominent, être hautes et imposantes.

Finalement, voici la solution que nous offre la phytotechnologie pour la pollution de l’air : laphytoremédiation. Ce procédé consiste à utiliser des plantes et leurs microorganismes afin de décontaminer l’atmosphère en emprisonnant les toxines produites par les activités humaines qui la pollue. Les plantes éliminent les contaminants qui sont petits et légers. Voici quelques exemples de ces contaminants : le NOx ou oxyde d’azote, un gaz à effet de serre provenant principalement de l’utilisation de combustibles fossiles, le SO2 ou dioxyde de soufre, un gaz toxique rejeté dans l’air lors des éruptions volcaniques et le CO ou monoxyde de carbone, un gaz particulièrement toxique pour les mammifères, qui est produit par une mauvaise combustion de produits carbonés. Cette technique peut être autant utilisée à l’intérieur qu’à l’extérieur. Les végétaux qui sont généralement utilisés pour la phytoremédiation sont les algues et les plantes vasculaires (comme par exemple les arbres à fruits ou les fougères). Toutefois, l’utilisation de champignons est également fréquente. Il faut aussi noter que la phytoremédiation peut également servir à la décontamination des sols et des eaux polluées. Il est possible d’utiliser les plantes afin d’assainir les sols pollués par différents métaux (tel le plomb), par des pesticides ou herbicides et par le pétrole. La phytoremédiation est également possible pour l’eau. Les plantes peuvent dépolluer l’eau en emprisonnant les hydrocarbures, pesticides et métaux qui la contaminent. Le principe est le même pour la phytoremédiation de l’eau et du sol que pour celle de l’air.
Solution de la phytotechnologie, photos(liens)
Conséquences de la pollution de l’air