Les G.E.S en agriculture, un problème catastrophique !!

Publié le 21 février 2014 par

Par Samuel Fex et Philippe Quesnel (2012)

Les G.E.S en agriculture, un problème  catastrophique !!

Étant un secteur sous-estimé en tant que pollueur, le secteur agricole est néanmoins l’un des secteurs émettant le plus de gaz à effet de serre (GES) dans le monde. L’agriculture et l’élevage produisent 32% des émissions de GES provenant des activités humaines. Elle est le deuxième plus grand producteur de GES, tout juste après le secteur énergétique. Plus du tiers des émissions provenant de l’agriculture provient des sols qui reçoivent trop d’engrais. Depuis le début, nous parlons de GES, mais que sont-ils en réalité ? Les GES sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre. Cela contribue à l’effet de serre. L’augmentation de leur concentration dans l’atmosphère terrestre est un facteur à l’origine du récent réchauffement climatique.

300px-Mauna_Loa_Carbon_Dioxide-fr_svg

Comment c’est possible ?  « La transparence de l’atmosphère (dans le visible) permet au rayonnement solaire d’atteindre le sol. L’énergie ainsi apportée s’y transforme en chaleur. Comme tout corps chaud, la surface de la Terre rayonne sa chaleur. Mais les GES et les nuages sont opaques aux rayons infrarouges émis par la Terre. En absorbant ces rayonnements, ils emprisonnent l’énergie thermique près de la surface du globe, où elle réchauffe l’atmosphère basse. » « En 2004, les activités agricoles étaient directement responsables de 7,25 % du total des émissions de GES du Canada, légèrement moins, à l’époque, que la moyenne mondiale (11 à 15 %) pour les activités agricoles directes. Signalons que les cultures nécessitant beaucoup de fertilisants sont responsables de 50 à 80 % des émissions de N2O ou oxyde de nitrate, un gaz jugé très nocif. Notons que 1 kg d’oxyde de nitrate équivaut à 310 kg de CO2. Sur le plan canadien, les cultures génèrent environ 30 % du total des émissions de GES de l’agriculture alors que la production animale produit environ 53 % de ces émissions provenant de l’agriculture. Ce qui est préoccupant est l’augmentation de 23 % des émissions de GES par l’agriculture entre 1990 et 2004 à cause notamment de la croissance des élevages et de l’utilisation des engrais. »

Nous pouvons faire quelque chose !

En changeant nos pratiques agricoles, nous pourrions réduire nos émissions de GES en ce qui concerne l’agriculture. Elle pourrait même devenir un puits de carbone plutôt qu’un émetteur. Pour que ceci arrive, nous devons avant tout changer nos pratiques agricoles industrielles qui utilisent de grandes quantités de produits chimiques. Nous devons imposer une agriculture pouvant limiter ses émission de GES. Des solutions sont à notre portée.

tracteur

Pour commencer, opter pour des fumiers solides plutôt que liquides pourrait limiter les émissions de méthane (CH4), un type de GES. Limiter la consommation de fumiers, d’engrais, de lisiers ou de tout autre produit chimique pourait grandement favoriser la réduction d’émissions de GES. « Réhabiliter les sols organiques drainés pour obtenir des terres cultivables, et restaurer les terres dégradées afin d’augmenter les puits de carbone. Autrement dit, il faut éviter de drainer les milieux humides, mener à bien la lutte contre l’érosion des sols et prévoir des apports organiques et des nutriments. »

imagesCALYDV94

« Greenpeace recommande aussi un plan d’ensemble qui tient compte des nombreuses considérations en santé et en santé environnementale associées à l’agriculture industrielle et qui encouragerait, à titre d’exemple, l’adoption d’un régime alimentaire végétarien, ou du moins une réduction de la consommation de viande, permettant de réduire les GES. À titre indicatif, une personne dont le régime alimentaire correspond à ce qu’un habitant consomme en moyenne chaque jour au Canada, pourrait économiser 3850 kcal (ou de 950 à 1260g de CO2) de combustibles fossiles par année s’il dimminue de moitié sa consommation quotidienne de viande. L’élevage d’animaux de boucherie, en particulier du mouton et du bœuf, exerce le plus grand impact sur le climat, avec respectivement 17 et 13 kilos de CO2 équivalent par kilo de viande. Bref, la consommation de viande a des retombées importantes sur les changements climatiques. »

Green Peace

Wikipédia

Graphique 1

Image 1

Image 2