Les ours polaires dans « l’eau chaude »
Publié le 21 février 2014 par
Par Cassandra Demers et Élise Desrochers (2010)
Les ours polaires dans « l’eau chaude »
La fonte des banquises au Canada
Certains croient que les ours polaires sont protégés par des organismes et que leur nombre est stable, voire en expansion. C’est complètement faux. Ils sont terriblement en danger et les responsables de cette situation, ce sont nous. Le réchauffement climatique est présent, il serait idiot de le nier. L’habitat des ours polaires dans le nord du Canada est menacé, les banquises dans lesquelles leurs proies se trouvent sont en train de disparaître.

Tout d’abord, parlons des banquises, qui sont essentielles au maintien des ours polaires. « Nous devons identifier les banquises, leur emplacement et leur nombre. On n’en sait pas grand-chose maintenant. Nous devons être capables de répondre aux questions : combien y a-t-il de bancs de glace, et où sont-ils ? Car un grand nombre de ces banquises aura disparu d’ici 10 ou 20 ans, et nous ne serons plus capables d’en déterminer l’exacte position », selon Anthony Arendt. En bordure de la baie d’Hudson, environ 1200 ours polaires y vivent en permanence. Le célèbre chercheur Ian Stirling, du Service canadien de la faune, fréquente ces bêtes depuis plus de trente ans, et nous livre des résultats époustouflants. L’indice de gras relevé sur ces ours polaires est excessivement faible, ils ne mangent pas à leur faim. La graisse dont ces animaux ont besoin pour survivre l’hiver et pour mettre bas provient essentiellement des jeunes phoques et des jeunes morses qui viennent au monde sur les banquises. L’ennui, c’est que ces dites banquises sont en train de disparaître.
De plus, sur l’étendue de la baie d’Hudson, il y a à peine 20 ans, la banquise commençait doucement à fondre. Aujourd’hui, il n’y reste plus de glace, seulement de l’eau. « Alors, s’il y a de moins en moins de glace et que le climat continue à se réchauffer, je ne veux pas faire de sensationnalisme, mais il n’y aura plus d’ours polaires dans cette partie du monde », nous dit le spécialiste Ian Stirling. À ce rythme, cette banquise aura disparu d’ici 40 ans. De plus, le grand banc de glace arctique, que certains croyaient éternel, est en train de disparaître. L’étendue de glace qui se situe au nord du Canada fait 15 millions de kilomètres carrés en hiver et 7 millions de kilomètres carrés en été. Par contre, depuis 1978, cette banquise s’est amincie de 18 %. Selon un rapport fait par l’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature, qui a été publié en Suisse, d’ici 30 à 50 ans, 30% des ours polaires du monde auront disparu, ce qui signifie 8 000 spécimens. Déjà, au Canada, nous aurions perdu 22% des individus depuis le début de leur déclin.
Les solutions
Sans tarder, nous devons réagir, car, selon plusieurs scientifiques, il n’y aura plus de banquise polaire vers 2080, c’est-à-dire dans à peine 70 ans. Voici plusieurs solutions que nous avons retenues et qui pourraient améliorer le sort des ours polaires. La source du problème environnemental actuel, c’est l’émission de gaz à effet de serre. Tout d’abord, nous pourrions diminuer notre utilisation excessive de pétrole en cessant de surconsommer des produits de luxe (posséder plusieurs voitures pour une famille peu nombreuse, avoir plus qu’une télévision, chauffer abusivement la maison durant l’hiver, etc.) Sans tout ce matériel superflu, il serait possible de ralentir ou, dans le meilleur des cas, stabiliser la situation dans laquelle les ours polaires sont.

Ensuite, le méthane, le dioxyde de carbone et les oxydes d’azote (NOx) sont les plus importants GES. Des projets pour la diminution de la production de méthane sont en cours, tels que la modification de la nutrition des bovins. Les principaux programmes luttent contre le dioxyde de carbone. Il est vital de restreindre notre production de CO2 le plus tôt possible, car la durée de vie atmosphérique du dioxyde de carbone peut varier de 50 à 200 ans, tandis que celle du méthane se situe autour de 10-12 ans. La meilleure solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est de réduire notre consommation d’énergie. Par exemple, les ampoules halogènes consomment beaucoup moins d’énergie pour arriver au même résultat qu’une ampoule normale, les machines à laver Staber utilisent moins d’eau et trois fois moins d’énergie que les laveuses traditionnelles, etc. De plus, l’utilisation des transports en commun permet également de produire moins de gaz à effet de serre que lorsque chaque personne utilise son propre véhicule. Finalement, les énergies renouvelables sont aussi une bonne solution pour réduire les émissions de GES. L’hydro-électricité, l’énergie éolienne, les énergies solaires et la biomasse sont les sources d’énergie renouvelable les plus utilisées actuellement. Celles-ci nous permettent de limiter notre consommation de pétrole pour finalement produire moins de gaz à effet de serre.
Si nous, tous ensemble, essayons de contrer les émissions de gaz à effet de serre en réduisant notre consommation, nous pourrions faire un pas vers la sauvegarde des ours polaires. Chaque geste compte, il n’est pas trop tard pour évoluer vers une économie plus verte.
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