Captage de CO2. La solution miracle?

Publié le 5 mai 2017 par

William Crête et Marc-Olivier Nadon (2017)

Captage de CO2

PROBLÈME 

Sur notre belle planète bleue, de plus en plus de gaz à effet de serre, tels le CO2 et le méthane, s’accumulent dans l’atmosphère, augmentant ainsi la température globale de la planète, ce qui pourrait provoquer plusieurs catastrophes. De hauts dirigeants tels que Donald Trump, président des États-Unis, et Scott Pruitt, le patron de l’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis, croient que le réchauffement climatique n’existe pas, que ce phénomène a été inventé par les Chinois et qu’on doit continuer de vivre sans s’en soucier. Pourtant, si l’on continue de polluer de la sorte, la température moyenne de la Terre risque d’augmenter considérablement. Nous risquons donc d’atteindre le point de non-retour de 2 degrés Celsius, point à partir duquel le réchauffement du climat de la Terre pourrait s’emballer, faisant fondre les glaciers et engendrant plusieurs catastrophes.

Plusieurs causes sont à l’origine de l’augmentation de l’effet de serre dont la combustion intense de charbon et de pétrole et l’émission de méthane qui, pour l’instant, est encore, pour l’essentiel, profondément enfoui dans les glaciers ou dans le pergélisol (la partie du cryosol gelée en permanence) dans l’atmosphère. Si nous ne réduisons pas notre consommation de pétrole, ce désastre deviendra inévitable. Depuis quelques décennies déjà, l’environnement de notre planète montre des signes de dégradation. La libération de CO2 et de méthane dans l’atmosphère a déjà commencé à engendrer des catastrophes inattendues.

Solutions

Les technologies permettant de capturer une partie de nos émissions de CO2 commencent  à se développer. Nous vous présenterons 2 de ces technologies.

La première à été développée au Québec, en s’inspirant du corps humain, afin de capturer le CO2. En effet, des chercheurs travaillent à mettre au point une enzyme capable de capter le CO2. Cette enzyme synthétique est très similaire à une enzyme produite  par l’humain qui sert à capturer l’excès de CO2 dans notre sang.

Pour observer la seconde, une vingtaine de représentants de certains pays se sont rendus en Saskatchewan, à l’usine de SaskPower, pour en apprendre un peu plus sur la nouvelle technologie « verte ». SaskPower est une société de la Couronne provinciale et est responsable de la production, du transport et de la distribution de l’électricité à la Saskatchewan. Les informations techniques à propos de cette nouvelle technologie « verte », qui permet de capter le carbone émis par une centrale au charbon, sont pour l’instant gardées secrètes par SaskPower.  Par la suite, le CO2 capturé pourrait être, par exemple, vendu à des entreprises pétrolières qui l’utiliseront pour déloger du pétrole encore enfoui sous la terre.

Certaines usines utilisent déjà cette technologie, mais de façon expérimentale. On veut savoir si elle fonctionne correctement, mais surtout si elle va rapporter des bénéfices puisqu’elle coûte plutôt cher. En effet, plus de trente projets ont été abandonnés en raison des coûts très élevés. L’usine de captage de carbone de la centrale au charbon de Boundary Dam, situé à Estevan, en Saskatchewan, est, pour  sa part, toujours en expérimentation.File:SaskPower Boundary Dam GS.jpg
Usine de captage de carbone de Boundary Dam, situé à Estevan, en Saskatchewan

SaskPower a d’ailleurs dû débourser 1,4 milliards de dollars et le gouvernement de la Saskatchewan a fourni deux cents millions de dollars.  Cependant, à long terme, le développement de cette technologie ne pourrait qu’être utile pour l’environnement. Le carbone laissé libre dans l’air est, pour l’instant, l’une des principales causes de l’augmentation de l’effet de serre sur la planète. En captant une  partie des émissions de CO2, nous contribuerions grandement à réduire ces gaz à effet de serre.

RÉFÉRENCES:
Captage de carbone
S’inspirer du corps humain pour capturer le CO2 à grande échelle
Projet de CSC de la centrale de Boundary Dam
Le temps pourrait jouer contre Trump
Scott Pruitt réfute l’impact du CO2 sur le climat