Des maisons en plastique

Delphine Lemay et Léony Jutras (2024)

Source

Le problème: le plastique dans les océans

Le plastique dans les océans constitue un énorme problème environnemental ayant un impact sur les animaux marins et les végétaux aquatiques. Certains polymères se retrouvent au fond des océans, mais d’autres flottent sur l’eau. Les déchets qui restent à la surface des eaux ont un impact sur les échanges gazeux ce qui contribue à diminuer le taux d’oxygène d’une partie de l’océan. En effet, le plastique crée une sorte de barrière entre l’air et l’eau et empêche l’oxygène de passer. Par conséquent, les animaux ne reçoivent plus suffisamment d’oxygène.  Nous, les humains, avons fabriqué plus de 8,3 milliards de tonnes de plastique lors des 65 dernières années. 8 millions de tonnes se retrouvent dans les milieux aquatiques chaque année et nous pensons que les chiffres vont augmenter au cours des prochaines années. Bien que plusieurs types de plastique soit recyclables, en 2018 au Canada, ce n’est que 8 % des 4,4 tonnes de déchets plastiques produites qui ont été recyclées. Et pourtant, plusieurs personnes, encore aujourd’hui, croient que la pollution des océans n’a aucun impact sur la vie humaine. Les faits prouvent pourtant le contraire. 

L’impact du plastique sur les animaux marins et les humains  

Le plastique détruit des habitats naturels comme les récifs de corail en contribuant à l’augmentation des maladies. Plusieurs maladies comme le syndrome de la bande noire, le blanchissement et la maladie de la bande d’érosion squelettique affectent les coraux. Le risque de maladie est ainsi 22 fois plus élevé pour les coraux pollués par les plastiques que pour ceux situés dans des zones protégées.  

De plus, les polymères ont un impact sur l’alimentation des animaux. La matière plastique qui se retrouve dans les eaux se décompose en plus petites particules et affecte l’environnement aquatique. Les plus gros morceaux de plastique affectent les poissons en bloquant leur estomac et peuvent alors causer leur mort. Le microplastique dans les océans, de son côté, ressemble beaucoup à du plancton, car il a une taille de 70 micromètres. Les poissons ne peuvent faire la différence entre les deux. Ainsi, les toxines présentes dans le plastique, mais également celles qui se collent à sa surface, se retrouvent dans les graisses des poissons, ce qui nuit à leur santé. De plus gros animaux marins, comme la baleine à bosse, peuvent par la suite s’empoisonner en consommant une grande quantité de poissons déjà contaminés. De plus, les produits chimiques absorbés par les poissons peuvent rester dans ceux-ci à long terme et se retrouver dans nos magasins et nos assiettes. Nous ingérons donc les polluants des poissons que nous achetons. C’est ainsi que plusieurs chaînes alimentaires peuvent subir d’une façon ou d’une autre les conséquences du plastique, ce qui peut évidemment affecter aussi les humains.   

En plus, les microplastiques ne se retrouvent pas seulement dans la nourriture marine, mais aussi dans d’autres aliments comme le lait, le miel, la bière et même l’eau potable que nous buvons. Il n’y a pas encore de résultats clairs sur l’impact des microplastiques sur notre santé, mais plusieurs scientifiques pensent que le pire est à venir… C’est pourquoi plusieurs pays commencent à s’en préoccuper et recherchent des solutions.

Source

Une solution originale

La solution que nous vous proposons pour réduire la quantité de déchets de plastique dans les océans est la construction de maisons faites à partir de polymères recyclés. En effet, il est possible de recueillir une partie du plastique flottant sur les océans afin de le recycler et d’en changer la forme. Ce processus consiste d’abord à réduire le plastique en morceaux. Par la suite, on le chauffe afin d’obtenir une pâte malléable. Celle-ci sera moulée et coupée pour en faire la forme désirée.

Plusieurs pays ont essayé cette nouvelle technique comme le Mexique ou encore la France. Cette invention est intéressante puisque ces maisons faites de plastique sont plus durables que nos maisons habituelles et qu’elles résistent mieux aux intempéries. En effet, selon les tests qui ont été faits, elles sont très solides. Tellement qu’elles peuvent résister à des vents pouvant aller jusqu’à 500 kilomètres à l’heure. Ces vents sont autant ou plus puissants que ceux d’un ouragan de catégorie 5 ! Ces maisons ont cette résistance malgré leur légèreté, parce qu’elles sont faites de plastique. De plus, ces maisons ont été créées pour être le plus étanches possible et résister à la moisissure. C’est un des gros avantages qu’elles ont puisque, comparé au bois, aucune moisissure ne peut les affecter.

Comme nous l’avons mentionné plus haut, 8 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans l’océan annuellement, alors que nous ne recyclons que 9% des déchets plastiques. Les maisons de plastique peuvent donc avoir un effet significatif sur l’environnement. En effet, pour construire une seule maison, on utilise environ 612 000 bouteilles de plastique. Imaginez tout le plastique que nous pouvons retirer de l’environnement quand on construit un quartier complet de maisons de plastique.

Ces maisons peuvent aussi représenter une solution très intéressante à la crise du coût de la vie. Les panneaux de plastique avec lesquels elles sont bâties coûtent moins de 300$ la tonne, un coût plus faible que tout autre matériau de construction. Les coûts de construction sont ainsi réduits d’environ 30%. Une diminution assez importante quand nous voyons le prix que coûte la fabrication d’une maison de nos jours.

De plus, le temps de conception de cette maison est un élément tout aussi important. Il faut environ trois semaines pour fabriquer les panneaux, mais à peine un jour pour les assembler. C’est clairement un temps record pour la construction d’une maison.

Finalement la solution des maisons en plastique est une très bonne option, car elles peuvent autant être construites dans des pays chauds comme le Mexique que dans les pays plus nordiques comme le Canada.

Une de celles-ci a été construite en Nouvelle-Écosse puis le fabricant pense même que les propriétaires feront une économie en chauffage puisque le plastique est très isolant.

Références:

Météomédia

Les Echos

Oceana Canada

Radio-Canada

Geo.fr

La croix

Greenpeace

Un océan de plastique

WWF

Le Devoir

ECCO Verde

Wikipédia

UBIZNEWS

ici.radio-canada

Sistemamasa

Encyclopédie