En 2050, plus de plastique que de poissons dans les océans?

Publié le 5 mai 2018 par

Érika Charette & Maïka Pharand (2018)

En 2050, plus de plastique que de poissons dans les océans?

Notre situation en 2018, à quoi elle ressemble?

De nos jours, nous contribuons beaucoup au gaspillage et à la pollution exercée sur la Terre. Nous épuisons nos énergies fossiles et diffusons plusieurs gaz néfastes pour notre santé et l’environnement. À chaque année, la population mondiale produit plus de trois tonnes de déchets. Ces déchets sont souvent non-organiques et prennent du temps à se décomposer. Par exemple, des millions de personnes utilisent l’eau embouteillée afin de s’assurer d’une eau de qualité, mais ce qui paraît être une solution engendre en fait un nouveau problème. Puisque la majorité des bouteilles sont faites en plastique, celles-ci nécessitent, pour leur production, environ 17 millions de barils de pétrole par an, aux États-Unis. De plus, plusieurs d’entre elles sont mises aux poubelles plutôt que d’être placées au recyclage. Seulement 20% des bouteilles sont recyclées et 80% sont transportées aux sites d’enfouissement. Cela prend 700 ans avant que ces bouteilles ne commencent à se dégrader.

«Un plastique à la mer!»

Dans un reportage diffusé sur les ondes de Radio-Canada le 5 décembre 2017, l’ONU tire la sonnette d’alarme sur la pollution des océans en évoquant une «crise planétaire». Dans ce reportage, on déclare que 8,8 millions de tonnes de plastiques sont jetées dans l’océan chaque année selon la WWF. Le «World Wildlife Fund» ou Fonds mondial pour la nature est une organisation non gouvernementale internationale créée en 1961, dédiée à la protection de l’environnement et fortement impliquée en faveur du développement durable.

Au Kenya, Mohamed Iddi, un pêcheur, ramasse de 2 à 3 sacs de poubelles remplis de plastiques chaque jour. « Certains sont amenés par la mer, d’autres par les gens venus pique-niquer sur la plage. Parfois j’en trouve dans l’estomac des poissons. » dit l’homme de 42 ans. La plupart de ces déchets proviennent de la côte tanzanienne, de Madagascar, de la Thaïlande, et de l’Indonésie.

En plus de contaminer nos océans, la pollution par le plastique affecte la vie animale. Des poissons, des baleines, des tortues et des oiseaux marins sont souvent emprisonnés dans des filets ou des sacs de plastiques flottant dans l’eau.

Une invention révolutionnaire en Islande

Plusieurs solutions ont été mises en place pour réduire la surconsommation de plastique. Par exemple, la France a interdit l’utilisation des sacs de plastiques. En Italie, plusieurs marchés ont mis en place des distributeurs de vin, de lait, de shampoing permettant aux clients de s’approvisionner en utilisant des bouteilles réutilisables.

Dans ce texte, nous avons décidé de vous présenter la solution que nous trouvions la plus intéressante : la bouteille d’eau biodégradable. Celle-ci à été conçue par un étudiant islandais lors d’un festival de design qui avait lieu en Islande en 2016. La bouteille est faite à base d’agar, une substance créée à partir d’algues marines. La bouteille demeure solide lorsqu’elle est remplie et commence à se décomposer aussitôt qu’elle est vide. Le jeune homme a recouru à l’agar, car lorsqu’il est mélangé à de l’eau, il devient gélatineux. Ensuite, il a fait chauffer la solution dans un moule en forme de bouteille et l’a fait refroidir quelques minutes dans le réfrigérateur. Il a obtenu une bouteille de «plastique» biodégradable, celle-ci a énormément moins d’impacts sur l’environnement et nous permet de garder  l’habitude d’acheter de l’eau embouteillée, mais engendre beaucoup moins de problèmes que le plastique habituel.

Économiquement, est-ce possible?

Même si le processus de production semble complexe, il fonctionne à merveille et n’attend plus qu’à être industrialisé. La France a déjà commencé à intégré un bioplastique fait à partir d’une autre algue. Avec des matériaux naturels, biologiques et biodégradables, des inventeurs de différents pays trouvent eux aussi des solutions plus écologiques pour remplacer le plastique. Le seul problème, c’est que le plastique que l’on connaît coûte beaucoup moins cher que le bioplastique. Les États ne donnent pas une aide monétaire suffisante pour que la transition du plastique synthétique au bioplastique s’effectue. Nous devrons convaincre ces États que le fait d’investir dans ces bouteilles améliorera la situation des océans. Pour conclure, malgré le problème de coût des bouteilles, celles-ci représentent une solution révolutionnaire.

Références;

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