La propagation des algues bleues

Publié le 8 mai 2014 par

Par Marie-Eve Cardinal et Francis Jacques. (2014)

 La propagation des algues-bleues

Les algues-bleues (cyanobactéries) se retrouvent dans les plans d’eau douce. La propagation peut être déclenchée par plusieurs causes, comme le faible mouvement de l’eau, mais aussi par la chaleur accablante de l’été. Le problème? Le contact du phosphore avec les cyanobactéries dans nos plans d’eau au Québec, parfois même là où on s’y attend le moins.

Les cyanobactéries?

Les cyanobactéries sont un embranchement de bactéries capable de faire de la photosynthèse. En contact avec le phosphore ou un dérivé de celui-ci, souvent contenu dans les engrais d’origine minérale, chimiquement produit ou exploité dans des gisements naturels de phosphate, elles se multiplient rapidement et peuvent devenir très toxiques pour la santé des vivants. Ces engrais sont plus communément appelés engrais minéraux.

Une cyanobactérie

source:

Problèmes majeurs reliés aux algues bleues

Depuis 1998, les analystes gouvernementaux ont rapporté que certains lacs et rivières du Québec ont atteint  des niveaux de cyanobactéries beaucoup trop élevés. La concentration de phosphore dépasse largement  la limite imposée par les lois du Québec, 0.03 mg/L,  parfois elle atteint  même 0,05 mg/L  et la plupart d’entre elles sont supérieures à 0,1 mg/L, souvent à cause de raisons agricoles. À cause de ce taux élevé en  phosphore, les algues bleues se propagent à une vitesse folle, ce qui cause la  fermeture fréquente de certains plans d’eau, où  plusieurs plaisanciers naviguent. Si vous avalez de l’eau, mangez du poisson ou des produits contaminés, vous pourriez présenter de graves  maux de tête, de la fièvre, des nausées, des vomissements, etc. Si votre peau ou vos yeux entrent aussi contact avec des algues bleues, cela  peut créer un picotement, des rougeurs, et plein d’autres effets. Les actions et interventions du gouvernement pour corriger la situation sont pratiquement inexistantes.

Solutions possibles

Le fait d’utiliser moins d’engrais minéraux, de savons à lessive ou toute autre substance contenant du phosphore en abondance, réduit la propagation des cyanobactéries dans nos plans d’eau, une loi voudrait même interdire les engrais sur les pelouses près des plans d’eau pour éviter une contamination presque certaine.

  • L’installation de plusieurs stations d’épuration municipales, malheureusement très coûteuses, contribuerait à la déphosphoration des eaux usées de notre province.
  • Végétaliser de 10 à 15m les bandes riveraines aiderait à absorber une partie des engrais avant qu’ils ne soient en contact avec le cours d’eau le plus proche, ce qui éviterait que les algues-bleues ne se propagent davantage.
  • Vidanger dans des réservoirs appropriés après une balade en bateau, ou un séjour en camping lorsque vous êtes dans une embarcation sur les lacs et rivières est très préférable.

Parmi les pays ayant agi contre le problème grandissant des algues bleues, on compte la Suisse qui a totalement banni les produits nettoyants à base de phosphate. Le chef du Parti Libéral du Canada, a imposé un projet de loi au Manitoba afin que les savons pour lave-vaisselle soient exemptés de phosphate. Au Québec, 822 stations d’épuration municipales, pouvant atteindre plus de 77,5 % du total des eaux usées, aident à la réduction du phosphore en 2014.

réferences:

greenpeace

exigences de rejet de phosphore

stations d’épurations