L’abeille, la vraie mère nature !

Publié le 23 février 2014 par

  • Par Christopher Davison et Danykim Roy (2013)

L’abeille, la vraie mère nature !

Connaissez-vous l’importance de l’effet papillon ? Selon la théorie du chaos, parfois, il suffit  qu’un papillon batte des ailes pour qu’un ouragan se déclenche à des kilomètres, bref, tout est relié. Il en est de même pour ces petites bestioles noires et jaunes que l’on aperçoit l’été ! En effet, les abeilles ont un rôle très important sur l’écosystème planétaire. Leur disparition peut atteindre jusqu’à 90% (dans certaines colonies) depuis les années 2000 et 29% en France.

La cause ?

Plusieurs problèmes affectent les abeilles, dont les pesticides et certains produits chimiques. Ce ne sont pas les seuls facteurs qui expliquent le déclin des abeilles mentionne le président de l’Unaf( Union nationale de l’apiculture française). Dans ce texte, nous allons nous attarder aux problèmes que posent les parasites.

  •   L’Apocephalus borealis est une mouche parasite qui serait, en théorie, arrivée dans cargaisons en provenance de Chine . Ses larves s’attaquent aux abeilles. Elles les font quitter la ruche, puis leur font perdre leurs sens. les abeilles ne pouvant  plus se tenir sur leurs pattes meurent tranquillement.
  •   Le varroa est un acarien qui parasite les abeilles.
  •   Il existe également un virus qui cause une déformation des ailes de l’abeille.
  •   La nosémose est causée par un champignon (Nosema ceranae). Il est de provenance orientale, tout comme le frelon asiatique.
  •   Ce dernier décime les abeilles. Les frelons volent sur place, près des ruches, immobilisent les abeilles entre leurs pattes et les amènent dans leurs nids.

Virus, mouches, acariens, champignons et frelons peuevnt donc être nuisibles pour les abeilles.

L’effet ?

Les conséquences sur la pollinisation sont désastreuses. Ces petites travailleuses s’occupent  de la survie des fleurs. Imaginez, 35% de notre nourriture (fruits et légumes) dépendent de la pollinisation. Ce sont des insectes pollinisateurs, c’est à dire qu’ils transportent le pollen (élément mâle des fleurs) qu’ils butinent sur le pistil (élément femelle d’autres fleurs), ce qui permet la fécondation et la reproduction des espèces végétales. Les insectes pollinisateurs ont été décimés, ce travail se fait moins bien par l’humain, manuellement. L’écosystème au grand complet pourrait donc être débalancé ! La valeur du service de pollinisation des insectes a été estimée à 153 milliards d’euros, soit 9,5% de la valeur de la production agricole mondiale, selon l’INRA et  le  CNRS. La disparition des abeilles aurait un impact sur l’aggravement de la crise alimentaire mondiale. On voit donc que leur rôle est primordial pour l’ensemble de la biodiversité.

Les solutions ?

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La principale  porte de sortie serait la prévention(la prophylactique essentielle) qui consiste à déplacer fréquemment  les abeilles domestiques afin d’empêcher la propagation et l’apparition des maladies. Cette technique pourrait combattre efficacement le varroa (un acarien)et la nosémose (provoquée par un champignon) .

Il faudrait aussi, évidemment, interdire ou du moins réduire les insecticides présents dans les champs.

Autres moyens de lutte :

  • Le dépistage qui consiste à dénombrer les acariens qui tombent au fond de la ruche. On met un papier enduit d’un corps graisseux à la base de la ruche et on le remplace tous les deux ou trois jours.
  • La thermothérapie : il s’agit de trouver la température et la durée de traitement qui vont permettre de réduire le nombre d’acariens sans tuer les abeilles.
  • Un produit antiadhésif : puisque l’acarien dépend de l’abeille pour se déplacer dans la ruche et d’une ruche à l’autre, la solution consiste à utiliser des produits qui empêchent l’acarien de coller au corps de l’abeille et donc de se propager.
  •  L’électricité : on utilise une plaque percée de trous assez grands pour laisser passer les abeilles, placée à l’entrée de la ruche. Le bord de chaque trou est percé de façon à créer une espèce de brosse. La plaque est trempée dans un électrolyte. Lorsqu’un courant de 12 volts passe par la plaque, les varroas, qui sont attachés aux abeilles, sont paralysés et tombent, tandis que les abeilles ne sont pas affectées.
  • Des moyens de lutte biologique : l’utilisation de toxines de Bt(bactérie) et de virus a été envisagée, mais aucune application pratique n’est prévue à court terme.
  • Le développement de races d’abeilles résistantes au varroa est en recherche et risque de donner des résultats à long terme seulement.
  • L’acide formique : on place un papier collant recouvert d’un grillage de mailles de 3mm au fond de la ruche. On dispose 20 ml d’acide formique à 65% sur du papier absorbant également au fond de la ruche. Finalement, on compte le nombre d’acariens retrouvés sur le papier après 24 ou 72 heures.
  • La roténone : c’est un insecticide végétal, peu polluant. Son utilisation contre le varroa a été développée en France par des apiculteurs biologiques, mais, pour être efficace, la roténone doit être appliquée pendant un cycle de vie complet du varroa, donc 30 jours. Il faut l’utiliser avec grande prudence car elle peut tuer les reines.
  • L’aromathérapie : des huiles essentielles sont utilisées. Il s’agit de produits naturels, mais pas forcément doux. Douze gouttes de différentes huiles sont déposées sur une plaque à la base de la ruche lorsque la température est supérieure à 10 degré Celsius, ce qui permet l’évaporation des huiles. Le processus est répété aux 3 à 5 jours jusqu’à ce qu’il n’y est pratiquement plus de varroas.
  • La répulsion par odeur : certains apiculteurs biologiques allemands pensent que la présence, près des ruches, de certaines plantes à forte odeur donne des résultats fiables.
  • Le sulfate de cuivre : en donnant une solution contenant 1/2 g de cuivre (sous forme de sulfate) aux abeilles, elles développent une sorte d’anticorps, car le cuivre devient en excès dans leur organisme. Cet anticorps est nocif au varroa qui a besoin d’une dose equilibrée de cuivre pour son metabolisme respiratoire. La concentration en cuivre ne se trouve  pas dans le miel, mais les résultats démontrent que cette méthode ne peut pas contrôler à elle seule le varroae.
  • Pour le frelon, la solution est bien simple : un piège à phéromones, conçu par  messieurs L.GANDILLET et JP VINCENT(deux apiculteurs de Lanton, sur le bassin d’Archachon, en France.) Cette méthode consiste à deposer des phéromones des femelles pour attirer les mâles et les tuer.

Pour terminer, nous croyons qu’il faut absolument agir pour sauver non seulement les abeilles, mais aussi notre écosystème. Les impacts sont grands et importants. Les solutions existent, il n’en tient qu’à nous de les appliquer avant que les conséquences ne soient irréversibles. Alors, voulons-nous vraiment voir quel désastre leur disparition entraînera ?

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