Le dépotoir de Westville

Publié le 21 février 2014 par

Par Jonathan Cockburn et Pierre-Luc Fortier (2009)

Le dépotoir de Westville

Depuis quelques années, un dépotoir situé à environ deux kilomètres de la frontière américaine, au sud du Québec, à Westville dans l’état de New-York, pollue l’air ainsi que les cours d’eau. Ici, on ne parle pas seulement des cours d’eau américains, mais aussi des cours d’eau canadiens. Bien que le problème soit majeur, les Américains veulent agrandir ce site pour y mettre encore plus de déchets domestiques. Il a déjà une superficie de 100 acres et ils veulent l’agrandir à 600 acres. Un agrandissement de ce dépotoir pourrait polluer les nappes phréatiques du sud du Québec et la Rivière-à-la-Truite, un affluent de la rivière Châteauguay qui se déverse dans le fleuve St-Laurent. Ceci pourrait constituer un problème important pour les municipalités d’Elgin et de Huntingdon qui puisent leur eau dans la nappe phréatique et la rivière Châteauguay. Ce dépotoir a vu le jour en 1993, accompagné de promesses qui n’ont pas été respectées. Mme. Claude DeBellefeuille, députée du bloc québécois dans le comté de Beauharnois-Salaberry, a déclaré que ce dépotoir constitue une bombe à retardement pour les citoyens de sa circonscription et il ne sera pas question de consentir à l’agrandissement du site.Ce dépotoir pourrait causer des problèmes de santé pour les gens qui habitent près du site et ça pourrait faire diminuer la valeur des propriétés qui se situent à proximité. Bien qu’on leur ait garanti que le jus de poubelle (lixiviat) ne polluerait pas les cours d’eau, les maires et les députés des environs restent sceptiques et n’ont aucun pouvoir à cet endroit. Les États-Unis représentent moins de 1 % de la population mondiale, mais, pourtant, ils produisent 12,5% des déchets mondiaux. M. Melewski, le maire de Westville s’est lui aussi opposé au projet, mais en vain. Son point du vue n’a pu se faire entendre, car, aux États-Unis, les opinions des municipalités sont rarement prisent au sérieux. C’est pourquoi il s’est tourné vers le Québec, car cela constitue la seule et unique chance d’arrêter ce développement qui pourrait être fort nuisible pour l’eau potable de ce coin. Le maire de la municipalité dans l’état de New-York poursuit et dit qu’il a fait affaire avec des avocats spécialisés dans les causes environnementales, mais ces derniers lui ont dit que c’était quasiment une cause perdue, car son pouvoir n’est pas très puissant si on le compare aux immenses compagnies américaines.

Le dépotoir contient vraiment n’importe quoi selon le maire de la municipalité de Huntingdon qui se serait rendu à cet endroit en 1993, alors que les pompiers de sa municipalité étaient venus en renfort à l’état américain lors d’un feu dans ce même dépotoir. Nul ne sait ce que le dépotoir contient vraiment. Bien sur, il y a des déchets domestiques ainsi que des résidus de construction, mais pourrait-il y avoir d’autres choses ? Plusieurs ne se gênent pas pour l’affirmer.

Depuis maintenant quelques années, Greenpeace cherche des solutions pour résoudre ce problème et mène une campagne pour que les industries trouvent une façon de se débarrasser de leurs déchets de façon écologique ou simplement moins dommageable pour l’environnement. Pour résoudre ce problème, nous pourrions suivre l’exemple des Européens qui ont investi des sommes importantes dans la recherche de solutions pour l’élimination des déchets. Déjà, la Belgique a complètement éradiqué la mise en décharge. Il y a aussi la solution de mieux trier nos déchets de manière à en réduire la quantité dans les dépotoirs. Pour ce faire, nous pourrions prendre les déchets domestiques et en faire du compost ou imposer un prix par sac de poubelle jeté aux ordures. Ceci forcerait les gens à récupérer pour ne pas avoir à payer cher pour leurs déchets. Donc, il va sans dire que ce dépotoir n’apporte rien de bon pour nous et, si l’état de New-York accepte de l’agrandir, cela causerait de sérieux problèmes environnementaux qui pourraient devenir majeurs. Il faut donc agir tout de suite, car, si on laisse trainer cette affaire, on pourrait se retrouver avec un problème d’eau potable sérieux, qui priverait des villages entiers d’accès à une eau de qualité. C’est pourquoi il est important de recycler le plus possible, pour empêcher l’expansion des dépotoirs. Il n’est pas trop tard, agissons.

sources :

greenpeace

blocquebecois

cyberpresse

ledevoir

radiocanada