Les animaux et les hydrocarbures
Publié le 21 février 2014 par
Par Sabrina Decoeur et Valérie Latour (2009)
Les animaux et les hydrocarbures
Chaque jour, près de 4 mille litres de pétrole sont déversés dans l’environnement. Cependant, certains déversements retiennent plus notre attention. Par exemple, le déversement qui s’est produit le 4 novembre 2004 à Terre-Neuve. Un bateau aurait procédé à des dégazages (pour un pétrolier, fait de vidanger ses soutes des résidus d’hydrocarbures) et/ou à des déballastages sauvages (vidange des compartiments étanches d’un navire). Suite à cet incident, près de 170 000 litres de pétrole se sont retrouvés dans l’océan, créant ainsi une marée noire sur une distance d’approximativement 9 kilomètres. Malheureusement, les principaux responsables sont les humains. Cependant les premiers individus touchés par ce désastre écologique sont les oiseaux et les animaux marins. Dans les lignes qui suivent, nous allons vous parler des déversements d’hydrocarbure, des oiseaux mazoutés, des animaux marins touchés par les hydrocarbures et des solutions mises en place.
Les déversements
Le Canada atlantique est un important couloir maritime, l’un des plus importants en Amérique du Nord, où passent de nombreux bateaux de pêche et des bateaux provenant de l’Europe. Certains propriétaires se permettent de déverser des déchets d’hydrocarbures dans les océans.
Les déversements de pétrole sont causés par les sous-marins, les bateaux et quelques fois par des déversements sur des plates-formes pétrolières. Du côté économique, les déversements de pétrole coûtent des millions de dollars pour le gouvernement, car les responsables des déversements ne veulent pas débourser de l’argent pour payer les amendes données par Justice Canada. Ces déversements détruisent beaucoup de milieux, ils détruisent les plantes aquatiques, les animaux marins et les oiseaux se trouvant près des mers, dont nous allons vous parler dans le prochain paragraphe.
Les oiseaux mazoutés
Pour débuter, je vais vous parler des oiseaux qui sont très touchés par ce phénomène environnemental. Les oiseaux sont attirés vers les côtes du Canada, car la nourriture y est abondante et les conditions de reproduction sont favorables. Le problème majeur des hydrocarbures, en plus d’être extrêmement polluants, est qu’ils ne se mélangent pas à l’eau, mais restent à la surface. Lorsque les oiseaux touchent à l’eau, les hydrocarbures à la surface se déposent sur leurs plumes, réduisant ainsi leur protection contre le froid et l’eau, mais affectent aussi leur flottabilité sur l’eau. Le corps de l’oiseau a une température d’environ 400 Celsius et au contact du pétrole, descend rapidement à la température de l’eau qui est près de 00 C. À cause de cela, les oiseaux peuvent mourir d’hypothermie. De plus, lorsque l’oiseau se lave, il se fait empoisonner par le pétrole.
Les oiseaux mazoutés meurent presque tous, suite à de l’hypothermie, à des empoisonnements et de famine. Les oiseaux sont énormément touchés dans les eaux près de Terre-Neuve, car de tous les oiseaux morts entre 1984 et 1999, 60% d’entre eux avait des hydrocarbures sur leurs plumes et pour les cinq dernières années, le pourcentage a augmenté pour se rendre à 74%. Le pire moment pour les oiseaux mazoutés est de novembre à mars, car l’eau est très froide, ce qui rajoute du stress aux oiseaux mazoutés.
Les animaux marins
Il y a aussi chez les animaux marins où les hydrocarbures causent beaucoup de problèmes. Les baleines sont plus touchées par ce phénomène que les poissons, car elles doivent remonter à la surface pour respirer, contrairement aux poissons qui puisent l’oxygène se trouvant dans l’eau. Les hydrocarbures provoquent des vapeurs toxiques qui causent des irritations des voies aériennes, des lésions et des hémorragies pulmonaires. Lorsque les animaux ingèrent du pétrole, le tube digestif est atteint entraînant des ulcères
gastriques, des insuffisances rénales et des gastro-entérites. Ce problème facilite l’accès des parasites nuisibles dans le corps des mammifères. Les hydrocarbures se dispersent rapidement vers les autres organes, créant des effets néfastes sur le système reproducteur et immunitaire, ce qui empêche la nage de ces mammifères. En plus, le contact direct entre les yeux et le pétrole amène des conjonctivites et des ulcères. Cependant, il n’y a pas seulement les animaux marins qui sont touchés, il y a aussi les reptiles vivant sur le bord des étendues d’eau qui vivent à peu près les mêmes symptômes. Il y a aussi les animaux semi-aquatiques qui, comme les loutres, ont une fourrure. Tout comme les oiseaux, lorsque des hydrocarbures se déposent sur le poil des animaux, cela diminue la fonction d’isolant du poil baissant ainsi leur masse musculaire. Ceci provoque une mort rapide.
Le plancton (ensemble des organismes de petite taille qui vivent en suspension dans les milieux aquatiques d’eau de mer ou d’eau douce) disparaissent de plus en plus, affaiblissant la chaîne alimentaire. Il y a aussi les élevages piscicoles (qui concernent l’élevage des poissons) qui vont en diminuant ainsi que les marinas contaminées et les stations balnéaires. Tout cela n’aide vraiment pas l’économie de l’endroit et, en plus, menace la survie de beaucoup d’animaux marins.
Les solutions
Même si ce problème semble difficile à régler, il existe tout de même des solutions pour sauver les différentes espèces animales menacées. Plusieurs organismes essaient de combattre le problème des hydrocarbures. Par exemple, Environnement Canada s’occupe de faire respecter la Loi sur la protection de l’environnement et la Loi sur les pêches, tandis que Transport Canada se charge de la Loi sur la marine marchande du Canada. Il y a aussi la Garde côtière canadienne qui soutient les organismes nommés précédemment par ses interventions lors des accidents de pollution marine. Les responsables des déversements d’hydrocarbures peuvent avoir des amendes données par Justice Canada. Les scientifiques ont trouvé des agents chimiques qui sont capables de traiter ou récupérer les hydrocarbures, ce qui aide au nettoyage d’une partie du pétrole. Par contre, cette méthode n’est pas efficace, car elle peut nuire à la faune aquatique et autre. En Europe et aux États-Unis, ils ont développé une bactérie nommée l’Alcanivorax borkumensis qui s’occupe d’éliminer le pétrole en le mangeant. Il ne reste seulement qu’à en produire assez pour pouvoir la commercialiser. Cette méthode est écologique et promet d’être efficace.Nous croyons que la fabrication de bateaux fonctionnant à l’hydrogène serait une excellente solution, car il y aurait moins de pétrole, donc les déversements accidentels ou criminels seraient plus rare. Cependant, il n’y a pas de solutions miracles, car, pour chaque solution, l’environnement est touché. En ce qui à trait aux lois, elles sont beaucoup trop souvent non respectées.
Pour conclure, les hydrocarbures déversés par les humains causent beaucoup de dégâts. Les premières victimes sont malheureusement les animaux qui essaient de survivre malgré les déversements. Pourtant, les principaux responsables ne se soucient guère des inconvénients que de tels gestes peuvent causer. Il faut donc sensibiliser notre entourage à ce problème qui cause beaucoup de ravages.
3) Echo-Nature
4) csrf