Les BPC

Publié le 21 février 2014 par

Par Stéphanie Lortie et Roxanne Ménard (2009)

Les BPC

Les biphényles polychlorés, mieux connus sous le nom de BPC, sont des produits chimiques industriels. On les  retrouve, entre autres, dans la fabrication de matériel électrique et dans les échangeurs de chaleur. Il y en a aussi dans certaines sortes de peintures, dans la composition d’agents réfrigérants et dans les produits de calfeutrage. Le Canada n’en a jamais fabriqués, mais on s’en servait régulièrement.

Ils se retrouvent dans les organismes vivants, restent dans l’environnement et, après quelques années, ils produisent des effets toxiques. Par la suite, ils circulent en passant par plusieurs cycles d’évaporation et de condensation. Cela leur permet de parcourir rapidement de grandes distances. Dans les régions froides, comme l’Arctique, le climat cause la réduction de la vitesse de l’évaporation, ce qui aide les BPC à s’infiltrer dans la chaîne alimentaire. Les endroits où on en retrouve le plus sont la région des Grands Lacs, le bassin du Saint-Laurent et l’Arctique.

Les BPC sont présents dans le sol, l’eau, les êtres humains et les animaux. Par exemple, le phoque annelé en contient beaucoup. Dans l’océan, les êtres vivants de petite taille absorbent de grandes quantités de polluants. Les poissons les mangent et, ainsi, cela se retrouve dans leur organisme. Ensuite, les animaux plus gros, comme les phoques, se nourrissent de ces poissons. Étant donné leur grosseur, ils sont  susceptibles d’emmagasiner plus de BPC dans leur corps. Les personnes qui absorbent des mammifères qui y sont exposés peuvent subir des effets secondaires comme l’acné, le gonflement des paupières, la décoloration des ongles ainsi que de la peau, l’engourdissement et la faiblesse, mais ceci n’est qu’une petite partie du problème.

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L’exposition aux BPC produit certains effets toxiques chez les animaux, les plantes et les humains.  Cela peut aussi apporter des risques élevés de cancers du sein, de la prostate, des ovaires, du foie et des reins, sans oublier que les BPC affectent aussi la reproduction et les premiers stades de la vie. D’après les études, il est difficile de connaître les dommages de ces substances toxiques selon les doses. En avoir une petite quantité dans notre corps n’affecte pas la santé humaine, mais les BPC peuvent s’accumuler dans notre organisme et y rester pendant plusieurs années. Ils sont très résistants et difficile à détruire.

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Les solutions

Voici quelques solutions pour vous aider à diminuer les risques de contamination ;

 Limitez votre consommation de gibier ou de poisson en les préparant de façon à ce qu’il n’y ait plus de gras visible. Enlevez les organes internes et la peau. Vous pouvez faire griller la chair, la cuire au four ou à la vapeur. Il ne faut pas la faire frire, car cela n’enlève pas les BPC contenus dans le gras.

 Ne brûlez jamais de BPC. Cela peut entrainer la formation de substances dangereuses telles que les dioxines et les furanes.

Selon la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999), les BPC on fait l’objet de mesures strictes et efficaces. Cette loi porte sur le contrôle de la fabrication, l’exportation, l’importation, la vente, l’usage, le rejet des BPC et plusieurs autres choses. Il y a aussi un règlement qui établit des dates de fin d’utilisation et qui limite la période de temps d’entreposage avant leur destruction. Avec tout cela, on s’attend à ce que ces mesures permettent de retirer 90% des BPC toujours en usage. Santé Canada continue de surveiller la quantité que l’on trouve dans les aliments, dans l’eau et dans l’air afin de s’assurer que nous ne sommes pas exposés à des niveaux qui soient dangereux pour la santé.

En conclusion, les BPC sont néfastes pour la santé et ils ne disparaîtront pas avant plusieurs années, il faut donc trouver le moyen de ne pas trop en consommer. La nature en souffre et les mammifères aussi. Quelques solutions s’offrent à nous pour tenter de diminuer les risques de contamination, mais il n’y a cependant pas encore de grandes solutions pour les éliminer entièrement. C’est donc à nous de faire attention pour ne pas y être trop exposés.

Site du gouvernement du Canada

Site d’Environnement Canada

Site des Affaires Indiennes et du Nord du Canada(document)

Site de l’université d’Ottawa

Site de Santé Canada