Les centrales marémotrices, une solution d’avenir?

Publié le 9 mai 2017 par

Charles-Olivier Isabelle et Joanie Legros  (2017)

Les centrales marémotrices, une solution d’avenir?

En regardant derrière nous, certains d’entre nous voient les bonnes vieilles années : les années soixante, où le style hippie était à son apogée, la naissance du rock ‘n’ roll ou encore la fin de la guerre. Nous oublions souvent ce par quoi nous avons dû passer pour en arriver jusque-là. Le 19e siècle fut marqué par l’arrivée des machines à vapeur, des grandes usines, du charbon, bref de la pollution que nous connaissons tous. Les médias ne cessent de répéter que le réchauffement climatique est plus que jamais présent suite à toute la pollution que nous avons créée. Le problème, aujourd’hui, est assez simple quand nous y réfléchissons quelques instants. Une partie importante de cette pollution vient des énergies fossiles, une forme d’énergie plutôt polluante, nous pouvons le dire. Certes, l’énergie fossile n’est pas la seule source de pollution de la planète, mais c’est tout de même un facteur des plus importants.

On peut dire que l’on commence à trouver des solutions afin de contrer ces sources de pollution. Vaincre le feu par le feu, c’est ce que l’on peut penser en voyant nos solutions : utiliser des énergies dites renouvelables et moins polluantes (éolienne, barrage hydroélectrique, centrale géothermique) afin de diminuer, entre autres, nos émissions de gaz à effet de serre.  Ces énergies offrent une solution, enfin à vous de voir, car elles ont beau avoir du potentiel, elles contiennent un certain lot de restrictions (l’énergie marémotrice aussi d’ailleurs, mais elle offre plus d’avantages, à notre avis). Par exemple les éoliennes elles coûtent cher, mais de moins en moins aujourd’hui. De plus, il faut avant tout un terrain d’une grande étendue avec surtout des vents puissants pour faire tourner les pales. Quant aux barrages hydroélectriques, ils doivent être construits sur un territoire adéquat (cours d’eau). Pour résumer, il y a des restrictions pour chacune des solutions présentées.

Enfin, en regardant d’un peu plus près, l’une de ces énergies renouvelables semble se démarquer. Après tout, quelle est la ressource la plus présente sur la planète? C’est l’eau. Nous avions déjà mentionné le cas des  barrages hydroélectriques qu’on ne peut construire que sur certains cours d’eau. Ces barrages sont tout de même restrictifs : on ne peut pas les construire dans les océans où la majorité de l’eau se retrouve. Pollués ou non, les océans sont tout de même le réservoir d’eau de la planète et, de ce fait, la solution devrait être une énergie renouvelable qui, justement, se situe dans les océans.

Les centrales marémotrices, malgré leurs coûts élevés, peuvent représenter une bonne solution. Oui, ces centrales coûtent cher, mais si nous utilisions l’immense quantité d’eau de la planète, en construire des centaines, voire des milliers, serait plus écologique et on se rapprocherait d’une certaine rentabilité. Quelques pays ont déjà commencé à en construire : France, Canada, Russie, Corée du Sud et nous en passons. Plusieurs centrales ont commencé à voir le jour dans certains pays alors que d’autres sont sur cette voie, même si, malheureusement, la plupart de ces centrales sont plus ou moins petites. Celle du Canada, Annapolis Royal, est l’une des plus grandes et des plus productives au monde.

Avant de parler en détails du pour et du contre de ces centrales, il faut d’abord bien comprendre leur fonctionnement. Tout d’abord, ces centrales utilisent les marées, mais d’où proviennent ces marées? Scientifiquement parlant, les marées sont créées à partir de l’attraction de la Lune et du Soleil par rapport à la Terre(comme on peu voir sur l’image ci-dessous), autrement dit, plus ils sont proches de la Terre, plus leurs champs gravitationnels attirent les océans vers eux ce qui fait les marées hautes d’un côté et de l’autre du globe (car il y a un relâchement). Les marrées basses se situent des 2 autres côtés . De ce fait lorsque la Lune et le Soleil sont du même côté, les marées sont très hautes. Tout dépend des différents alignements possibles modifiant ainsi nos marées. Et comme la Lune tourne autour de la planète (comme la Terre qui tourne autour du Soleil), cela produit un rythme plus ou moins cyclique des marées (hautes et basses).

Source: image ( Wikipédia)

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Source: image (Wikipédia)

Alors oui, ces centrales fonctionnent grâce aux marées, mais comment? Dépendamment des pays, le mécanisme peut changer, mais dans les grandes lignes ça reste similaire. Le concept est assez simple, lorsque la marée monte, l’eau s’aventure davantage dans les turbines de ces centrales, ce qui les fait tourner et dans le cas contraire, quand c’est le tour de la marée basse, l’eau sort des centrales en repassant par les turbines. Cependant, ce système dépend de la Lune (qui fait les marées) et donc la productivité peut varier d’un moment à l’autre de la journée, d’où la nécessité d’en construire plusieurs pour rendre rentable le tout.

Mais alors pourquoi choisir ces centrales comme solution? Eh bien c’est très simple. La Lune sera toujours là pour nous. Ainsi, les marées, pouvons-nous conclure, se produiront toujours. Alors, oui, le pétrole est moins coûteux et, oui, le charbon est plus efficace, mais ils demeurent polluants et donc nuisibles pour l’environnement. Commencer à construire des centrales marémotrices ne sera pas facile, mais, dans un proche avenir, elles seront peut-être la solution à laquelle nous aurions dû penser plus tôt. Si nous commençons dès aujourd’hui à imiter ces pays qui exploitent déjà cette idée, la santé de la planète pourra dès maintenant changer et pour le mieux!

Références:

centrales marémotrices

marées