Les drones : la nouvelle solution contre le braconnage de baleines
Publié le 7 mai 2017 par
Samuel Godmer, Félicia Latreille, Émerick Lauzon (2017)
Braconnage de baleines
Origines de la chasse
On croit que ce type de chasse existait à l’époque préhistorique. Les premières traces historiques reconnues proviennent du sud-ouest de la France et de l’Espagne. En effet, des documents et des poèmes datant du cinquième siècle témoignent de la chasse aux baleines des Basques. Ces documents décrivent la capture de cétacés.

Problème
Le Japon ignore le droit international !
En décembre 2015, le Japon a entrepris une nouvelle expédition en direction de l’océan austral pour chasser plusieurs baleines. C’est une transgression du droit international. La flotte est rentrée au port avec un total de 333 petits rorquals. De plus, le Japon envisage de chasser 4 000 baleines durant les 12 années à venir. Par ailleurs, le Japon a ignoré l’avis de la Cour internationale de justice en mars 2014, qui affirmait que la chasse à la baleine est illégale même si le Japon prétend que ce type de chasse permet des avancées scientifiques. L’Union européenne, les États-Unis et 33 autres pays se sont récemment rencontrés pour discuter de leur opposition au massacre des baleines.
« Il y a eu un nouveau massacre dans l’océan austral, même si ce territoire est censé être protégé. Ils ont abattus plusieurs baleines de Minke. D’ailleurs, c’est un acte de cruauté qui désobéit à la loi, interdisant la chasse à la baleine dans l’océan antarctique et qui ne respecte pas la diplomatie internationale. Bien que maints pays respectent cette loi, cela crée des désaccords et tous se demandent pourquoi le Japon se donne le droit d’agir ainsi! », a déclaré le capitaine Alex Cornelissen, directeur général de Sea Shepherd Global (organisation mondiale de protection de l’océan à action directe). La baleine de Minke est le nom donné au petit rorqual ou encore au rorqual à museau pointu, des baleines d’une longueur moyenne de 7 mètres.
Au même moment, Sea Shepherd Australie accuse le gouvernement australien de collusion : « Une multitude d’Australiens souhaitaient que leur gouvernement envoie des bateaux pour contester cet acte, mais il ne l’a jamais fait. Il s’est aussi abstenu quand Sea Shepherd voulait que le gouvernement australien leur transmette la localisation des baleiniers. Ce gouvernement, conscient qu’il doit protéger ces animaux, a estimé que c’était mieux de rester indifférent, même si des crimes internationaux étaient commis. »
Pourquoi le Japon continue-t-il de chasser les baleines?
Cette chasse est pratiquée pour une recherche scientifique, disent des « scientifiques » du Japon. Même si c’était réellement le cas, ça demeurerait de la cruauté. Plusieurs personnes affirment que le Japon utilise cet argument malhonnête de recherche scientifique pour contourner la loi et faire du profit. Enfin, nous pouvons présentement affirmer que le programme de chasse à la baleine du Japon profite de fonds publics, car l’IFAW (organisme de protection des animaux dans le monde) a publié un rapport sous le nom de « The Economics of Japanese Whaling » qui démontre que l’argent des contribuables japonais est utilisé dans l’industrie de la chasse aux baleines. Les subventions annuelles atteindraient un total de 782 millions de yens, ce qui représente 9 188 500 $ canadiens.
L’impact sur les baleines
Le nombre de baleines tuées par les baleiniers, dans le monde, était faible en 1880. Ce nombre augmente à 1500 à partir des années 1890, à 10 000 après les années 1910 et atteint 50 000 dans les années 1930. De nos jours, presque toutes les espèces de baleines sont en voie de disparition. Ca va mal!
Intérêts économiques de la chasse aux baleines
La chasse aux baleines se base sur plusieurs raisons économiques:
– La nourriture (une baleine produit de grandes quantités de protéines et de graisse).
– L’huile (éclairage, chauffage). L’huile de cachalot sert à lubrifier des machines travaillant à grande vitesse et qui demandent des mécanismes de haute précision.
– Les os (ils sont utilisés comme matériau).
– Le cuir (utilisé pour fabriquer des ceintures).
– Les intestins séchés (utilisés pour construire des cordages).
Solution

Des drones pour lutter contre la chasse aux baleines
Maintenant, les combattants écologistes de la Sea Shepherd peuvent compter sur un nouvel équipement, plus moderne et sophistiqué : des drones! Les drones ont une portée de 300 km, une autonomie de plus d’une centaine d’heures et une résistance à des vents de 50 nœuds (unité de vitesse).
Chaque matin, deux drones décollent dans le but d’épier et de poursuivre la flotte japonaise dès que celle-ci entreprend la chasse annuelle dans les eaux antarctiques. Ces machines sont dotées d’un GPS et d’une caméra, donc elles peuvent procurer des coordonnées, des vidéos et des images des baleiniers tentant de fuir les traqueurs.
En 2012, le Steve Irwin, l’un des trois bateaux de la Sea Shepherd, a réussi à repérer le navire Nisshin Maru à 800 km au large de l’Australie, avec l’aide des remarquables informations fournies par les drones. « Cela va être maintenant une longue poursuite jusqu’à l’Antarctique », a alors affirmé Paul Watson, le fondateur de l’organisation de protection des mammifères marins. C’est surtout en Antarctique que les baleiniers vont pour chasser les baleines et Sea Shepherd veut essayer de les en empêcher. D’ailleurs, grâce à ces drones, Sea Shepherd a un atout : des yeux dans le ciel! Cependant, les méthodes de Sea Shepherd ne font pas l’unanimité. Certains les qualifient d’écoterroristes, alors que d’autres les appuient totalement. Il n’en demeure pas moins que les intentions de Sea Shepherd sont de protéger les animaux.
D’où viennent ces drones?
Ces drones ont déjà été utilisés pour lutter contre le braconnage du thon rouge. Sea Shepherd doit débourser 12 000$ pour chaque drone que l’organisme veut acheter et il doit également payer des cours pour former des pilotes.
Pour le mieux!
Le progrès de nouvelles technologies comme les drones pourra mettre un terme ou du moins diminuer la chasse aux baleines. En 2011, les bateaux japonais n’avaient ainsi atteint que 16% de leur objectif.
Références: