Où sont passées nos eaux claires ?

Publié le 23 février 2014 par

Par Anne-Frédérik Leroux et Fannie Ranger (2013)

Où sont passées nos eaux claires ?

Plusieurs d’entre vous, en entendant le mot France, pensent à Paris, à la tour Eiffel, à l’arc de Triomphe, au musée du Louvre, au château de Versailles et à plusieurs autres attraits. La France est également un pays qui vit des marées noires et qui tentent de trouver des solutions à ce problème. Le terme « marée noire » est une expression qui a été inventée lors du naufrage du pétrolier Torrey Canyon, le 18 mars 1967, causant un déversement de 120 000 tonnes de pétrole brut entre les îles Sorlingues et la côte britannique. Une marée noire est l’écoulement, près des côtes, dans un océan ou une mer, d’une nappe de pétrole, d’hydrocarbure, qui flotte sur les eaux et qui, par les effets des marées, des vents ou des courants, est ramenée près des rives, ce qui contamine tous les écosystèmes marins et terrestres. Donc, en conclusion, une marée noire est une des choses les plus néfastes pour notre environnement.

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D’où proviennent-t-elles ?

Une marée noire peut provenir de plusieurs choses. Par exemple, elle peut provenir d’un navire, à la suite d’un rejet de pétrole volontaire, d’un dégazage, c’est-à-dire un nettoyage des citernes d’un pétrolier. Le rejet de pétrole peut aussi être involontaire, comme lors d’un naufrage ou d’un accident marin. De plus, des accidents sur des plates-formes de forage en mer peuvent expliquer les marées noires. D’autres causes peuvent aussi être possibles, comme, par exemple, des conflits armés en mer.

Quels sont les conséquences ?

Les marées noires amènent plein de problèmes. Les principaux sont : la dégradation des écosystèmes par asphyxie du milieu, la destruction des fonds marins et de l’habitat de nombreux animaux, ce qui détruit la flore et la faune en zone côtière. Par exemple, les animaux filtreurs (animaux qui permettent de détruire des éléments toxiques pour ses pairs en les ingérant. Exemple : des coraux) peuvent accumuler des éléments qui composent le pétrole et, donc, contaminer tout le réseau trophique. Une étude a déterminé qu’une sorte de morue franche présentait d’importants symptômes de changement biologiques, tels qu’une modification de la composition de leur sang. Les hydrocarbures influenceraient négativement aussi le système immunitaire, la fertilité, le métabolisme, etc. Économiquement parlant, le nettoyage des rivages est très coûteux, ce qui cause aussi des problèmes financiers aux États concernés.

La principale marée noire, donc la plus grosse, fut celle du puits sous-marin d’Ixtoc 1, dans le Golfe du Mexique, où 600 000 tonnes de pétrole brut se sont déversées dans l’océan entre juin 1979 et mars 1980, puis se sont étendues sur plus de 2 800 km2.

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Nos principales solutions.

Plusieurs solutions ont été mises en place pour contrer ces catastrophes, dont une organisation française : CEDRE (Centre de documentation, de recherche et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux). Créée en 1978, suite au naufrage du pétrolier Amoco Cadiz, elle a pour but d’améliorer la préparation à la lutte contre les pollutions accidentelles des eaux et de renforcer le dispositif d’intervention français. Sa responsabilité nationale consiste à amasser de la documentation pour des recherches et des expérimentations concernant les produits polluants, leurs effets et les méthodes utilisées pour les combattre. Le système est opérationnel 24h sur 24h, dans le but d’être à la disposition des autorités nationales et locales lors des interventions, ce qui leur permet d’avoir un soutien technique. Le CEDRE possède un budget annuel de 4.5 millions d’euro (5 958 450$ Can.), subventionné par le ministère de l’Écologie et du Développement durable. Leurs principales interventions sont la neutralisation des épaves potentiellement polluantes, l’aide aux autorités sur place, en terre ou en mer et la récupération de produits solides, extrêmement visqueux provenant de l’épandage d’absorbants sur les nappes.

De plus, les dispersants chimiques sont une nouvelle manière de réduire les dégâts des marées noires, mais cette solution n’est pas parfaite. Ces dispersants sont des produits tensioactifs (composé qui modifie la tension superficielle entre deux surfaces) qui accélèrent la dispersion du pétrole, en le divisant en une multitude de gouttelettes réparties dans une surface d’eau. Les côtes et les marécages sont ainsi mieux protégés des hydrocarbures grâce au dispersant, mais les fonds marins sont intoxiqués par ces produits chimiques. Est-il nécessaire de sacrifier un endroit pour en sauver un autre ?

Une autre méthode un peu farfelue consiste, à l’aide de barrages de fortune fabriqués à partir de vieux bas nylon remplis de cheveux ou de poils de chiens, à éponger le pétrole qui pollue les côtes du Golfe du Mexique. ’’Matter of Trust’’, une petite organisation non-gouvernementale de San Francisco, qui organise une gigantesque collecte auprès des coiffeurs et autres salons de toilettage du pays, a mis en place cette solution, qui, jusqu’à présent, semble bien fonctionner.

Pour conclure, les marées noires sont une des catastrophes les plus néfastes pour l’environnement, car elles mettent en péril tous les écosystèmes, pas seulement marins, mais aussi terrestres. C’est une grosse source de problèmes, tant écologiquement parlant qu’économiquement. Malgré nos solutions, les marées noires sont encore une menace, mais en diminution. En effet, en 1991, plus de 900 000t ont été déversées dans différents océans. Ce fut l’année la plus dure pour les déversements de pétrole, car en 2001, ce chiffre diminue à moins de 200 000t.  Et vous, auriez-vous une idée pour les évitez ?

Wikipédia

Radio-Canada

Site du CEDRE

1ière image Wikipédia