Pénurie d’eau douce au Vietnam

Publié le 6 mars 2014 par

Par Chloé Vincent (2008)

Pénurie d’eau douce au Vietnam

Depuis le début d’octobre 2007, la sécheresse s’abat sur le nord du Vietnam, ce qui provoquerait une baisse de 15 à 30% sur les niveaux des cours d’eau.Cette baisse a entrainé l’arrêt de plusieurs ouvrages hydrauliques. Plusieurs bassins et réservoirs du nord sont aussi en déficit de plusieurs mètres cube d’eau. En cette saison d’hiver-printemps, 900000 acres devraient être consacrés à la riziculture dans le nord et, maintenant, ce qui est important est de savoir si cet objectif est réaliste ou non. Face à cette situation, la municipalité s’engage à abaisser les pertes techniques à un taux de 25% et veut aussi augmenter sa production avec, entre autres, la construction d’une nouvelle usine d’alimentation en eau, ce qui permettra de récuperer environ 300000 mètres cube d’eau par jour. Pour réaliser ce projet, on ne fait pas qu’appel aux moyens financiers internes, mais aussi à l’aide de la communauté internationnale.La régie des eaux de Ho Chi Minh Ville et la firme française Fluidis-WMI ont signé,le 16 février dernier, un accord pour le lancement d’un projet pilote de réduction des eaux non facturées dans le quartier d’An Diên-An Phu qui sera suivi d’un mémorandum signé en 2004.

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Ceci aura pour but de diagnostiquer les raisons des pertes techniques et commerciales et, ensuite, de proposer des solutions. La sécheresse du centre d’Hanoi est causée, entre autres, par la canicule qui dure depuis la fin de juillet. 524 000 personnes souffrent de la pénurie  d’eau. De plus, l’eau salée s’est infiltrée dans certaines rivières de la province Quang Binh, suite à la pénurie d’eau douce. Dans certains réservoirs, le niveau d’eau est de 1,5 mètres au-dessous de celui de la mer et sa salinité atteint 190 milligrammes par litre. Voila enfin le principal sujet de ma capsule.Le manque d’eau douce affecte sérieusement l’auto-suffisance en nourriture puisque l’alimentation des Vietnamiens est principalement constituée de riz et de poisson.Près de 52 000 acres de riz et 17 000 acres de cultures subsistaires et de plantes indistrielles sont frappées par le manque d’eau. Environ 12 000 acres sont menacés de perte totale, et les besoins en poisson d’Hanoi en 1979 étaient estimés à 10 400 tonnes par an, ce qui équivaut à 4 Kg de poisson frais par habitant par an. En ce moment, l’industrie poissonnière d’Hanoi souffre d’une grave pénurie qui atteint 4 745 tonnes de poisson par an. Plusieurs solutions sont déjà posées, on parle d’augmenter la production d’alevins, ce qui permettrait d’ensemencer régulièrement les lacs naturels et artificiels existants et de mettre en charge convenablement tous les plans d’eau dépendants des coopératives.Il est aussi question de construction  de nouveaux étangs de production.On devra aussi faire un inventaire de tous les cours d’eau où on pratique la pisciculture et la riziculture, qui servira de base dans l’élaboration d’un plan de développement de l’aquaculture.Le manque d’eau douce n’affecte pas que le Vietnam, mais il est possible de les aider en réduisant, nous aussi, nos utilisations d’eau.

Le nord du Vietnam en manque d’eau