Sauvons les cachalots!
Publié le 16 mai 2015 par
Virginia Laferrière, Alexandra Lalancette, Clara Huot (2015).
Sauvons les cachalots!
Depuis quelques années, la chasse aux cachalots ne cesse d’augmenter dans nos océans. Les scientifiques considèrent que la taille de la population actuelle représente environ 70 % de celle d’avant la chasse des années 1800. D’ailleurs, le cachalot est toujours considéré comme une «espèce en danger». Elle est menacée, entre autres, à cause des prises accidentelles dans les filets utilisés pour la pêche au thon et à l’espadon. Ces prises de pêche, le bruit sous-marin causé par les navires et les sonars, la consommation de matières plastiques par les cachalots et la contamination toxique sont les menaces actuelles touchant les cachalots. En 1982 eut lieu l’ajournement sur la chasse à la baleine, mais il reste quand même que la principale raison pour laquelle les humains désirent les cachalots c’est pour l’ambre gris qui se trouve dans leur intestin.
Cette sécrétion intestinal se trouvait autrefois flottant sur les océans. Maintenant, on l’extrait des cachalots tués à la chasse. Quand l’ambre est formé, sa couleur est brun foncé, mais devient gris clair ou jaune au contact de l’eau de mer, du soleil et de l’air. Son odeur initiale qui évoque celle du fumier, devient musqué avec le temps. Les deux principaux composants sont l’ambréine (25-45%) et l’épicoprostérol (30-40%), qui sont tous les deux inodores. Les composés qui donnent l’odeur de l’ambre sont : alpha ambrinol, gamma dihydroionone, gamma coronal et l’ambrox. L’ambre gris est dissous dans l’alcool à 96% pour obtenir une teinture à 3% qui, par la suite, doit subir un mûrissage de 12 à 18 mois. Le résultat était ainsi si rare que son coût dépassait celui de l’or et des pierres précieuses. Son utilisation en parfumerie remonte à une époque très ancienne et il entrait aussi dans les recettes de la pharmacopée. En Asie, on employait l’ambre gris comme épice dans la cuisine. On l’utilise aussi dans la fabrication des parfums de luxe pour fixer d’autres parfums plus délicats et à l’effet moins durable.
Pour aider à la protection des chachalots, des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) de Vancouver ont trouvé un moyen de produire, une substance similaire à l’ambre gris. Cette molécule appelée cis-abeniol provient du génome du sapin baumier. On introduit, par la suite, ce gène dans des levures. Cette substance pourrait remplacer l’ambre gris dans la fabrication des parfums puisqu’elle a aussi la propriété de faire durer l’odeur. La découverte de ce gène du sapin baumier est encore plus efficace pour produire ces propriétés naturelles, ce qui permettrait une production moins coûteuse et durable.
Au sujet de la protection de la faune, les Japonais pensent que les raisons évoquées pour défendre les cachalots sont absurdes puisque la chasse et la consommation de cette viande fait partie de leur culture. Suite à la décision du programme de recherche sur les baleines dans l’océan Austral initié en 2005, les Japonais ont accepté d’abandonner la chasse dans l’Antarctique, mais pas ailleurs. Pourtant, les cachalots contribuent de façon importante à l’équilibre des réseaux alimentaires des océans.
Pour cette raison, Sea Shepherd a envoyé des navires dans l’Océan Antarctique, depuis 2002, pour l’Opération No Compromise, afin d’empêcher la chasse aux cachalots. Sea Shepherd Conservation Society est un organisme consacré à la protection des créatures marines. Jusqu’à maintenant, malgré toutes les réunions interminables pour trouver une solution, la seule chose qui a arrêté la chasse illégale aux cachalots a été cette intervention. L’Opération No Compromise est désormais officiellement terminée. C’est sans doute la campagne la plus efficace jamais menée par Sea Shepherd contre la chasse illégale aux cachalots dans l’Océan Antarctique. Cette organisation se tient prête à retourner en Antarctique à n’importe quel moment au cas où la flotte baleinière japonaise décide de recommencer leurs activités illégales. Un membre de l’Organisation a déclaré que leur objectif est de défendre l’intégrité du sanctuaire baleinier de l’Océan Antarctique. Ils continueront de le faire dans le futur s’il y a d’autres menaces.
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